mardi 9 décembre 2008

Sports, Associations, l’état continue inlassablement de se désengager

Dans un récent rapport législatif, et sous prétexte d’un contexte de crise et de récession économique particulièrement grave (récession sur laquelle le Parti Socialiste avait tiré la sonnette d’alarme il y a de nombreux mois, et dont l’UMP niait l’évidence), le projet de loi de finances 2009 acte une baisse de 52 Millions d’euros pour le secteur Sport, jeunesse et vie associative.
Bien évidemment, la crise ne justifiant à elle seule ce lourd dégrèvement, la révision générale des politiques publiques est mise à l’étai.
Dans une présentation assez pernicieuse, le gouvernement, confond sciemment les crédits du Centre National de Développement de Sport avec ceux de l’Etat, et s’évertuerait presque à nous faire croire, que ce budget serait en hausse…
Veut-on nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?
Le désengagement de l'État, dans tous les secteurs d’ailleurs, est réaffirmé mais surtout désormais pleinement assumé.
Dans ce chapitre, l’indissociable secteur Jeunesse et vie associative est le plus fortement touché avec plus de 10% en moins.
Pour tenter de freiner la dramatique situation dans laquelle la politique menée par le gouvernement nous a plongé, situation d’injustice et de violence sociale, l’état veut mettre de moins en moins de crédit au profit d’un secteur essentiel de la société.
Alors que ces mêmes secteurs sont le cément de valeurs essentielles, que ces crédits représentent la concrétisation des engagements régaliens par des moyens matériels et humains, notamment en matière de lien social par le tissu associatif, très dense dans notre pays, d’éducation civique par le sport, d’insertion sociale également, de promotion de notre jeunesse, de sa richesse donc de sa diversité, etc…
Peu à peu, les missions essentielles des acteurs de terrains, sur des actions simples orientées principalement vers les jeunes, les familles les plus en difficultés, les femmes au travers de la parité par le sport, mais aussi bien souvent les associations qui pallient au désengagement de l’état, puis des collectivités locales dont le budget devient de plus en plus grevé par ce désengagement constant, vont disparaitre.
Les collectivités, ni les associations sportives ou philanthropiques ne peuvent continuer à prendre en charge ce désengagement désormais affirmé et assumé de l’état.

Qu’on arrête de paupériser le tissu social français !

Hervé Nowak
Maire Adjoint chargé des Sports
Le Kremlin-Bicêtre

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