mardi 9 décembre 2008

Des violences faites aux personnes et aux biens dans les transports.

Une fois n’est pas coutume, le premier ministère publie ses chiffres et démontre bien évidemment qu’il a fait mieux que …la gauche !
Par exemple la Préfecture de Police explique qu’au SRPT (Service Régional de la Police des Transports) – compétence Ile de France – la délinquance aurait baissé de 15 % entre 2002 et 2007.
Si ce service a effectivement été inauguré par le Ministre d’Etat Nicolas Sarkozy, il n’était rien d’autre que le résultat de la réflexion de ses prédécesseurs immédiats face à l’explosion de la délinquance dans ces lieux sensibles. Une réflexion s’inscrivant d’ailleurs dans un concept de proximité.
Sensibles car rien n’y est plus facile que de se soustraire rapidement de l’action de police, du fait de la topographie particulière et de la rapidité des moyens mis à disposition des auteurs pour prendre la fuite !
La délinquance générale baisse peut être, mais la réalité est que les chiffres s’expriment de la manière dont on veut qu’ils s’expriment.
Par exemple, les violences faites aux personnes dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public explosent, elles, avec une hausse de 26 %, suivi par les vols accompagnés, suivis ou précédés de violences avec 13 %.
Si il est heureux de se féliciter de la baisse de la délinquance générale avec la modernisation et la mutualisation des moyens mis en œuvre en direction de la population (rappelons au passage que le SRPT est le service de Police le plus important d’Ile de France), il n’en est pas moins alarmant de constater qu’en parallèle de tous ses moyens mis en œuvre, à l’époque au lendemain de manifestations historiques des Policiers et des Gendarmes révoltés par une vague de tués et de blessés, moyens censés sécuriser les conditions de travail de ces personnels d’état, ce type de délinquance extrêmement grave continue sa croissance.
Nous ne pouvons donc que regretter que les solutions nécessaires à la gestion de ce type délinquance violente n’aient pas été engagées, syndrome d’une société malade et diagnostiquée en 2005 suite à la crise des banlieues. Chômage, conditions de vie exécrables, sur médiatisation d’une société d’hyperconsommation, sentiment d’exclusion, inégalités, injustices et violences sociales sont pourtant les ingrédients clés à un phénomène, qui, nous le voyons dans les chiffres ne cessent de s’amplifier.
Avant de trouver les remèdes, faut-il encore cerner les maux. .. Rassurés par un climat de baisse générale de la délinquance, il faut néanmoins être perspicace et s’interpeller sur les raisons de la poursuite de la violence faites aux personnes, car les solutions sont dans les causes et seulement dans les causes
Hervé Nowak

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